26/09/2022 à 08h22
Vous ne le savez peut-être pas, mais depuis un certain temps, tous les vélos, qu'ils soient achetés neufs ou d'occasion auprès d'un professionnel, doivent être identifiables par les forces de l'ordre.
En effet, depuis 2021 une loi a été mise en application concernant une forme d'immatriculation des vélos en France : le marquage des vélos.
En réalité, il ne s'agit pas d'une immatriculation de vélos. Il n'y a pas de carte grise, pas d'assurance obligatoire pour rouler, et encore moins de possibilité d'être identifié dans le cadre d'une infraction. L'identification des vélos est un dispositif permettant uniquement de se préoccuper du vol de vélo en France. Comment ça marche ?
Avant l'application de la loi relative au marquage des vélos, il avait été évoqué à maintes reprises la possibilité d'une immatriculation des vélos. Trop contraignant et visiblement très peu soutenu par les cyclistes, l'immatriculation a donc été remplacée par une solution de marquage bien pensée.
Véritable dispositif d'identification des vélos, le marquage consiste, au même titre qu'une plaque d'immatriculation, à associer un identifiant unique à un vélo. En revanche, son format et son utilité sont bien différents.
Puisque le véritable problème que souhaitait résoudre le gouvernement consistait à diminuer le nombre de vols des vélos, le marquage a été conçu pour faciliter l'identification des propriétaires lorsque les vélos étaient retrouvés. Et puisque près d'1 vélo sur deux est retrouvé, près d'1 vélo sur deux pourrait être restitué si son propriétaire était identifié.
La loi relative au marquage a permis à quelques opérateurs de proposer des systèmes d'identification spécifiques respectant des règles bien précises. Chaque opérateur fournit un numéro d'identification enregistré au fichier national appelé FNUCI (Fichier national unique des cycles identifiés). Ce numéro unique est inscrit sur le système de marquage de l'opérateur, qui est lui-même apposé sur le vélo.
C'est comme s'il existait un format unique d'identification, et qu'il existait différents fabricants de plaques d'immatriculation pour vélo, sous différents aspects.
Toutefois, chaque dispositif ne dispose pas des mêmes caractéristiques et il est donc nécessaire de choisir avec soin le marquage qui sera installé sur son vélo.
Dans tous les cas, le FNUCI rassemble donc tous les numéros uniques d'identification, ainsi que les coordonnées des propriétaires. De cette manière, les forces de l'ordre peuvent facilement identifier puis restituer les vélos qu'ils retrouvent.
Il existe plusieurs procédés de marquages agréés par l'État pour marquer votre vélo. Voici les 3 principaux.
L'étiquette est la solution la plus rapide et la moins chère. En effet, il suffit de la coller sur votre vélo à un endroit visible pour l'immatriculer. Malheureusement, c'est aussi la solution la moins efficace pour protéger son vélo contre le vol, car une étiquette pourra être retirée plus moins facilement avec minutie, sans même laisser de traces… Cette solution de marquage est donc une solution qui permet uniquement de se conformer à la loi qui a été mise en vigueur depuis le début d'année 2021. Nous ne la recommandons pas !
La micro-percussion est une solution moyennement répandue sur le marché. Elle consiste à faire graver par micro-percussion le numéro unique d'identification sur le cadre du vélo. L'ennui principal : la gravure réalisée par ce procédé peut facilement être dissimulée par un autocollant… Et le cadre peut être abîmé lors de la gravure… Il semblerait également que certains fabricants refusent d'appliquer la garantie des vélos qui auraient été immatriculés avec une solution de gravage sur vélo, et ce, pour des raisons de risques d'altération de la structure des cadres.
La dernière solution est celle du marquage par soudure chimique, c'est la solution la plus privilégiée. Cette solution consiste à souder chimiquement un insert de sécurité sur le cadre du vélo, grâce à une résine ultra-puissante. Celui-ci est fabriqué avec plusieurs matériaux haut de gamme afin de protéger le numéro unique d'identification qui y est inscrit. Ce système d'identification offre l'avantage de réellement sécuriser votre vélo contre le vol, car le marquage par soudure chimique est pratiquement impossible à retirer sans endommager le cadre du vélo. Et si le vélo est abîmé, il peut difficilement être revendu… C'est donc le dispositif le plus dissuasif et le plus recommandé !
Alors que l'immatriculation des vélos ne sera vraisemblablement pas un sujet avant encore de nombreuses années, les associations de cyclistes sont en revanche en faveur du dispositif de marquage des vélos, estimant que cette mesure est extrêmement positive.
Il est cependant essentiel de bien comprendre les objectifs de cette loi sur le marquage et de cerner l'intérêt de choisir un procédé solide pour son vélo. L'enjeu majeur réside dans la capacité de restitution des vélos. À vous de faire le bon choix lorsque vous choisirez votre dispositif de marquage !