28/09/2024 á 18h36 - Source : sport.fr
Dans des conditions météorologiques extrêmes, la Belge Lotte Kopecky a démontré un sang-froid impressionnant pour défendre avec succès son titre de championne du monde de cyclisme, samedi à Zurich, laissant la Néerlandaise Demi Vollering dans le désarroi. Coéquipières et rivales au sein de l’équipe SD Worx, les deux cyclistes ont marqué la course par leurs efforts acharnés, disputée sous un froid glacial et de fortes pluies. C’est finalement la plus astucieuse qui a triomphé. Bien que Vollering ait semblé la plus forte sur le papier, une stratégie d’équipe parfois confuse et son impulsion à vouloir distancer Kopecky ont joué contre elle. À plusieurs reprises, Kopecky a été en difficulté, notamment lors de la dernière montée du Witikon, sur le circuit final autour de Zurich. Néanmoins, elle a su garder son calme et a fait preuve d’une tactique remarquable pour revenir et remporter la course lors d’un sprint à six, devançant l’Américaine Chloé Dygert et l’Italienne Elisa Longo Borghini, tandis que Vollering a terminé cinquième. « Il pleuvait et il faisait froid. À trois tours de la fin, j’étais frigorifiée, mais j’ai essayé de rester calme. Quand Demi a attaqué sur la longue montée, j’ai eu du mal, mais je suis revenue à mon rythme. Il fallait garder son sang-froid et utiliser son énergie au bon moment, » a déclaré Kopecky, désormais double championne du monde. Son analyse met en lumière l’échec et la profonde frustration de Vollering, qui avait déjà perdu le Tour de France cet été pour une poignée de secondes face à la Polonaise Kasia Niewiadoma, absente ce samedi. Les Pays-Bas, la nation la plus titrée lors des Mondiaux, a placé quatre coureuses dans le top 13, mais sans aucune médaille. Vollering, quant à elle, a mis fin aux espoirs de sa compatriote Marianne Vos.La France à la Traîne « Je suis très déçue de ne pas avoir réussi à finaliser le travail pour l’équipe. La dernière partie n’était pas assez difficile pour moi, j’aurais dû partir plus tôt, mais c’est facile à dire après, » a commenté une Vollering grelottante à l’arrivée. Avec ce quatorzième succès de la saison, Kopecky clôture une année exceptionnelle, marquée par ses victoires aux Strade Bianche, Paris-Roubaix et Tour de Romandie. À l’arrivée, la coureuse flamande de 28 ans a également tenu à exprimer ses condoléances à la famille de Muriel Furrer, une jeune coureuse suisse de 18 ans décédée après une chute lors de la course juniors jeudi. « Voir les coureuses suisses pleurer pendant la minute de silence au départ n’est pas quelque chose que l’on souhaite. C’est un moment très difficile pour elles aussi, » a-t-elle ajouté. Le grand retour sur route de la Française Pauline Ferrand-Prévot, attendue dix ans après son titre mondial, s’est soldé par une déception. Rapidement distancée, la championne olympique de VTT a abandonné à environ cinquante kilomètres de l’arrivée. L’équipe de France, qui avait des ambitions élevées, a globalement peiné à s’imposer dans la course. Juliette Labous, classée 12e, a été la première Française à terminer, à trois minutes précises de Kopecky. « C’était vraiment difficile, a-t-elle déclaré. Je me sentais plutôt bien, mais j’ai fait quelques petits efforts en trop. Il m’en a manqué un peu. Je n’ai pas trop de regrets, mais je suis tout de même déçue de ne pas avoir pu me battre pour le podium. »